A la rencontre du professeur Jean Jacques Becker
Historien, spécialiste reconnu de la première guerre mondiale, Jean Jacques Becker est l’auteur de nombreux ouvrages sur le sujet.
Né le 14 mai 1928 à Paris, il a grandi dans une famille issue de la communauté juive d’Alsace-Lorraine. Durant l’exil de 1942 sa famille est passée en zone libre pour s’installer à Grenoble.
Il fait ses études à l’université de Clermont-Ferrand, à l’université Paris-Nanterre et à l’institut d’études politiques de Paris. En 1976 il a publié sa thèse sur L’opinion publique française et les débuts de la guerre en 1914 sous la direction de Pierre Renouvin.
De 1977 à 1985, il devient professeur d’histoire à l’université de Clermont-Ferrand, puis à Paris-X Nanterre de 1985 à 1994 dont il devient vice-président de 1986 à 1989.
Aujourd’hui, Jean-Jacques Becker est professeur émérite à l’université de Paris-X Nanterre et président du centre de recherche de l’Historial de la Grande Guerre, situé à Péronne.
Lors d’une conférence intitulée « Comment en est-on arrivé là? » donnée à l’Historial de Péronne, le 3 août 2014, jour commémoratif de l’entrée en guerre de la France, Jean-Jacques Becker a expliqué sa vision des choses. Pour lui, la guerre pas plus que l’histoire n’ont de raisons impératives. Sans l’attentat de Sarajevo, la Guerre n’aurait peut être pas eu lieu. A l’inverse, à un autre moment, une autre cause aurait pu être l’élément déclencheur des hostilités.
Jana Kugoth