Douze étudiants français, macédoniens et albanais sur les traces d’Albert Londres dans les Balkans
Albert Londres, véritable père du grand reportage en France, a arpenté par deux fois les rudes montagnes des Balkans. En 1915, il a suivi les troupes alliées qui combattent sur le « front d’Orient » en Grèce, en Albanie, et dans le territoire qui deviendra la Macédoine.
Français, Serbes, Italiens, Russes, Anglais s’affrontent aux troupes bulgares, allemandes, autrichiennes, turques, dans un paysage de roches desséchées, de vallées poussièreuses ou marécageuses, où le paludisme fait des ravages. Toute l’Europe se massacre dans de minuscules vallées, sur des cols battus par les vents. Albert Londres racontera le quotidien terrible de ces soldats, qui meurent par milliers bien loin des pensées des grands Etats Majors.
Il reviendra en 1931, pour évoquer la lutte des « comitadjis », indépendantistes macédoniens qui luttent pour créer un pays sur le territoire qui a été partagé entre la Grèce, la Serbie, la Bulgarie et l’Albanie. La Macédoine ne connaitra finalement sa véritable indépendance qu’en 1991, lors de l’éclatement de la fédération yougoslave.
L’association « Sur les pas d’Albert Londres » a poursuivi son périple, entamé en 2012, en permettant à douze jeunes journalistes français, albanais et macédoniens d’effectuer une série de reportages sur ces terres des Balkans, en partenariat avec l’ALDA (association des agences pour la démocratie locale).
En ces temps de commémoration de la première guerre mondiale, il était utile de retracer le chemin des troupes françaises de ce « front d’Orient ». Notre équipe tentera de retrouver les traces des poilus, mais aussi, à l’instar d’Albert Londres, de vous faire partager leur découverte de cette région, si mal connue et si riche d’histoire.