(mit deutscher Version) Albert Londres, le reporter le plus connu du XXe siècle
Il y a un siècle que nos ancêtres se sont affrontés, ennemis, sur le front de guerre en France. Les atrocités de la Grande Guerre ont dépassé tout ce qu’on connaissait jusqu’alors. Entre 1914 et 1918, 17 millions d’hommes sont tombés. La première guerre mondiale a marqué profondément la mémoire culturelle de l’Europe. Aujourd’hui, 100 ans après, elle est considérée comme l’une des plus grandes catastrophes du XXe siècle.
En 2014, tout ce que nous savons de la guerre provient de notes privées, photographies et souvenirs – et de la presse de masse qui était en train de se développer au XXe siècle. Parmi les reporters de guerre les plus connus se trouve Albert Londres. Le Vichyssois décrit dans l’un de ses premiers reportages l’incendie de la cathédrale de Reims. Londres a vécu l’attaque allemande de l’emblème français. Le 21 septembre 1914, deux jours après le bombardement, il publie son texte « Ils ont bombardé Reims » dans le journal « Le Matin ». C’est le début de la carrière d’Albert Londres, né en 1884.
Des recherches approfondies, un style vivant
Albert Londres a découvert très tôt sa passion pour l’écrit. D’abord, il s’est orienté vers la littérature. Sa devise journalistique montre son passé poétique: « Il faut porter la plume dans la plaie ». Ses textes se distinguent donc par des observations détaillées et des moyens stylistiques.
Son style nouveau et vivant contribue bientôt à son succès. Ses reportages sont publiés à la une des journaux. Toutefois, il y a aussi des éléments propagandistes dans les textes du reporter populaire. Il est inspiré par le patriotisme qui domine toutes les parties de la guerre. Ainsi, il appelle les soldats français des « héros ». En même temps, il évoque les atrocités des Allemands « sauvages ». C’est à partir de 1915 qu’Albert Londres parcoure les champs de bataille en Grèce, aux Balkans, en Turquie et en Albanie.
L’après-guerre
Après la guerre, Londres continue son tour du monde. Il visite par exemple l’Asie : en Inde il fait la connaissance de Ghandi. En Israël, il écrit sur le judaïsme et les Palestiniens. Presque pendant toute sa vie, il vit dans ses valises. A son opinion, l’humanité se divise en deux groupes : ceux qui ont un domicile fixe, une maison, des meubles et ceux qui sont en voyage. Sans aucun doute, il a choisit de faire partie du deuxième groupe.
La vie d’Albert Londres prend fin en 1932. Il est sur le chemin de retour après un long séjour en Chine où il y a préparé un reportage sur le crime organisé. Il meurt lors du naufrage du vapeur de luxe français « Georges Philippar ». Pour des raisons jusqu’à ce jour inconnues, le bateau prend feu lors de son voyage inaugural dans le golfe d’Aden. Albert Londres est parmi les 54 morts de ce naufrage.
Albert Londres, un modèle
Albert Londres est à ce jour réputé pour être l’un des premiers journalistes d’investigation. Depuis 1933, le Prix Albert Londres est attribué chaque année au meilleur reportage français. Depuis 1985, il existe également pour le meilleur reportage audiovisuel.
100 ans après l’éclatement de la première guerre mondiale, nous, 19 jeunes journalistes allemands, français, belges, néo-zélandais et colombiens cheminent sur les pas d’Albert Londres. Avec nos reportages vidéos, radios et écrits, nous avons suivi les traces du reporter populaire pendant les deux premières semaines d’août 2014.
Avec ses reportages, Albert Londres a commencé à informer l’opinion sur les événements de la première guerre mondiale. Notre objectif à nous, durant cette itinérance, aura été de transmettre, de faire des recherches approfondies, de se documenter sur cette période, de rencontrer et d’interviewer des spécialistes mais aussi le grand public pour que nos reportages soient, tout en rendant hommage aux morts, le plus vivants possibles.
Jana Kugoth/Assata Frauhammer
en allemand/auf Deutsch:
Wer war Albert Londres?
Vor einem Jahrhundert standen sich unsere Urgroßväter und Großväter feindlich an der Kriegsfront in Frankreich gegenüber. Vier Jahre sollte der Krieg dauern, dessen Grausamkeit jede zuvor gekannte Dimension sprengte. 17 Millionen Menschen verloren zwischen 1914 und 1918 ihr Leben. Der Erste Weltkrieg, in Frankreich auch „La Grande Guerre“ genannt, hat sich tief in das kulturelle Gedächtnis Europas eingebrannt. Heute, 100 Jahre später, gilt er als „Urkatastrophe des 20. Jahrhunderts“.
Alles, was wir im Jahr 2014 über den Krieg wissen, stammt aus privaten Aufzeichnungen, Fotos und Erinnerungen – und aus der im 19. Jahrhundert entstandenen Massenpresse. Zu den bekanntesten Kriegsreportern zählt Albert Londres. Der Franzose aus Vichy schildert in einer seiner ersten Reportagen den Brand der Kathedrale von Reims. Londres hatte den Angriff der deutschen Truppen auf das französische Wahrzeichen miterlebt. Zwei Tage nach dem Bombardement, am 21. September 1914, veröffentlichte der Journalist seinen Bericht unter dem Titel „Ils bombardent Reims“ in der französischen Zeitung „Le Matin“. Damit beginnt die Karriere des 1884 geborenen Albert Londres.
Gründliche Recherchen, lebendiger Schreibstil
Londres entdeckte früh seine Leidenschaft für das Schreiben. Zunächst wandte er sich der Literatur zu. Seine poetische Vergangenheit spiegelte sich in seinem journalistischen Credo wieder: „Il faut porter la plume dans la plaie », man muss die Feder in die Wunde legen – seine Texte zeichneten sich durch detaillierte Beobachtungen und rhetorische Mittel aus.
Londres neuartiger, lebendiger Schreibstil verhalf ihm zu schnellem Ruhm. Seine Reportagen erschienen auf den Titelseiten der französischen Zeitung. Doch auch in die Texte des gefeierten Reporters, über den Tucholsky schrieb „Er war Reporter, und nichts als das“, schleichen sich Elemente der Kriegspropaganda des Ersten Weltkriegs. Der Journalist ließ sich von dem Patriotismus anstecken, der unter allen Kriegsparteien herrschte. Mit vaterländischem Blick schrieb er von den französischen Soldaten als „Helden“. Gleichzeitig verwies auf die Greultaten der „unzivilisierten“ Deutschen. Ab 1915 bereiste Londres die Schlachtfelder des Ersten Weltkriegs in Griechenland, im Balkan, der Türkei und Albanien.
Die Nachkriegszeit
Nach Kriegsende reiste Londres weiter um die Welt. Unter anderem besuchte er Asien, in Indien begegnete er Ghandi und in Israel schrieb er über das Judentum und die Palästinenser. Londres lebte die meiste Zeit seines Lebens aus dem Koffer. Für ihn teilte sich die Menschheit in zwei Klassen auf: diejenigen, die einen festen Wohnsitz, Haus und Möbel hatten, und diejenigen, die auf Reisen waren. Er gehörte zweifellos der letzten Klasse an. Dieser Philosophie entsprechend, endete Londres‘ kurzes Leben 1932, auf der Rückreise von China. Dort hatte er eine Reportage über organisierte Kriminalität vorbereitet. Er starb beim Untergang des französischen Luxusdampfer Georges Philippar. Aus bis heute ungeklärten Umständen ging der Luxusdampfer auf seiner Jungfernfahrt im Golf von Aden in Flammen auf. Londres war einer der 54 Toten, die bei dem Schiffsunglück zu beklagen waren.
Ein lebendiges Vorbild
Albert Londres gilt heute als einer der ersten investigativen Journalisten. Seit 1933 wird in Frankreich jedes Jahr am 16. Mai die beste Reportage mit dem „Albert Londres“-Preis ausgezeichnet. Seit 1985 gibt es auch das Pendant für die beste audiovisuelle Reportage. Martin Kraus, Reporter bei Jungle World, fasst die Bedeutung Albert Londres für Frankreich treffend zusammen: „Albert Londres war für Frankreich das, was Egon Erwin Kisch für Deutschland war.“
100 Jahre nach Kriegsausbruch wandeln wir, 19 junge Journalistinnen und Journalisten aus Deutschland, Frankreich, Belgien, Neuseeland und Kolumbien, auf den Spuren Albert Londres. Mit unseren Video-, Foto und Textreportagen sind wir während der ersten beiden Augustwochen 2014 in die Fußstapfen des populären Reporters gestiegen. Hatte Londres mit seinen Reportagen begonnen, die Geschehnisse des Ersten Weltkriegs zu dokumentieren, haben wir uns zum Ziel gesetzt, auf der Reise durch den Norden Frankreichs die Erinnerung an den Ersten Weltkrieg mit lebendigen Reportagen und gründlicher Recherche wachzuhalten.
Jana Kugoth/Assata Frauhammer